K-taping VS strapping : une grande différence ?
Kinesiotaping et strapping sont deux techniques de bandage utilisées en physiothérapie / kinésithérapie pour traiter diverses conditions musculo-squelettiques, et la douleur. Il existe de nombreuses formations continues dispensées pour les kinés.
Quelles sont les principales différences entre ces 2 types de bandage ? Quand utiliser l’une plutôt que l’autre ? Quelle place dans la prise en charge libérale des kinés du sport ou des kinés plus généralistes ?
C’est à toutes ces questions que cet article devrait répondre !
Définitions : k-taping et strapping, deux méthodes de bandage
Le kinesiotaping est une méthode de bandage élastique qui utilise des bandes adhésives en toile de coton pour aider en théorie à corriger la posture, à soulager la douleur et à améliorer la circulation sanguine et la récupération musculaire. Les bandes sont placées sur la peau dans un certain ordre pour reproduire la tension musculaire normale et aider à corriger les dysfonctionnements. Elles sont souvent de couleur bleu et rose, mais on en trouve maintenant de toutes les couleurs.
Le kinesiotaping existe sous plein d’appellations différentes :
- k-tape
- k-taping
- kinesio tape
- bandage élastique
- kinesiology taping.
Le strapping, également connu sous le nom de bandage rigide/de soutien/de protection, est une technique de bandage qui utilise des bandes rigides pour maintenir les articulations en place et prévenir les blessures. Il est souvent utilisé pour soutenir les articulations douloureuses ou instables, telles que les chevilles, les genoux, les coudes et les poignets. Le strapping peut également aider à réduire la douleur et à améliorer la stabilité articulaire.
Ces 2 techniques sont souvent utilisées pour les mêmes problèmes musculo-squelettiques. Elles sont souvent utilisées de manière combinée.
Retour sur les origines et le développement du Kinesiotaping et strapping
Il est toujours difficile de dater l’origine de techniques, car beaucoup ont été utilisées tout au long de l’histoire sous des formes plus ou moins différentes !
Le strapping sous sa forme actuelle semble avoir été utilisé pour la première fois dans les années 1950 en kiné du sport, pour la prévention primaire et secondaire des blessures. Au fil des ans, le strapping a été perfectionné et est devenu une technique de bandage courante utilisée par les kinés pour traiter les problèmes musculo-squelettiques.
Le kinesiotaping a été développé au Japon dans les années 1970 par le Dr Kenzo Kase. D’abord dans l’intention de traiter les problèmes musculaires. Depuis lors, le kinesiotaping est devenu une technique courante en kinésithérapie et est utilisé pour traiter une variété de conditions, allant des douleurs légères aux blessures sportives sévères.
Quelles différences dans les techniques et matériaux utilisés entre le Kinesiotaping et le strapping ?
C’est effectivement la principale différence entre les 2 bandages : leur composition.
Le strapping est généralement réalisé avec des bandes rigides en toile ou en vinyle, tandis que le kinesiotaping est réalisé avec des bandes adhésives en toile de coton souple. Les bandes de kinesiotaping sont conçues pour s’étirer et se mouvoir avec le corps pour reproduire la tension musculaire normale. Alors que le strapping est fait pour rester plutôt stable.
Le kinsesiotapping est généralement considéré comme plus simple à poser, car il est conçu pour s’adapter à la forme du corps et peut être facilement ajusté. À l’inverse, pour jouer son rôle « stabilisateur », l’application du strapping est plus technique.
Quel niveau de preuve d’efficacité théorique/empirique pour chacune ?
Il faudrait bien sûr regarder en détail pour telle ou telle indication si l’application de bandage semble cohérente théoriquement, et s’il y a des preuves empiriques.
Il existe des dizaines d’études publiées sur l’intérêt du k-tape et du strapping.
Le niveau de preuve du strapping en tant que technique de soutien musculo-squelettique est considéré plutôt comme plus élevé par rapport au k-taping. Mais uniquement à court terme, et sans qu’on puisse souvent dire qu’il soit plus efficace que d’autres dispositifs de contention ou d’immobilisation, par exemple des orthèses en série. De plus, les études réalisées le sont sur des tout petits effectifs, et datent surtout des années 1980/1990.
Le sujet du k-taping est plus controversé. Certaines personnes pensent que son efficacité est supérieure à toutes autres formes de bandages ou orthèses. D’autres pensent même que les couleurs peuvent influer (au-delà de l’effet placebo) sur l’évolution et la guérison. Lorsqu’on regarde les résultats des publications théoriques ou empiriques les plus rigoureuses, on ne trouve cependant pas de telles affirmations
Et vous, plutôt k-taping, strapping ou rien du tout (c’est aussi permis !) ?
Merci pour ce bel article