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Rhizarthrose kiné : comment la kinésithérapie peut soulager l’arthrose du pouce ?

La rhizarthrose kiné, ou arthrose de la base du pouce, est une affection fréquente qui cause des douleurs importantes et des difficultés dans les gestes quotidiens. 💡 La kinésithérapie représente une solution efficace pour soulager les symptômes, préserver la fonction de la main, et retarder l’éventuel recours à la chirurgie. 👉 Dans cet article, nous nous concentrons sur les techniques de kinésithérapie adaptées à la rhizarthrose et leurs bénéfices pour vos patients.

Les causes de la rhizarthrose

La rhizarthrose peut être causée par plusieurs facteurs. Parmi les plus courants, on retrouve la ménopause et les modifications hormonales qui en découlent. Ces changements fragilisent les articulations, favorisant l’apparition de l’arthrose. Cela explique pourquoi cette affection touche particulièrement les femmes de plus de 50 ans.

Cette forme d’arthrose peut également résulter d’un traumatisme mal pris en charge ou insuffisamment rééduqué, comme une fracture ou une entorse au niveau du pouce. En l’absence d’une rééducation adéquate, la rhizarthrose peut s’installer progressivement.

Les professions impliquant des efforts physiques intenses ou des gestes répétitifs sont également un facteur de risque. Par exemple, des métiers comme ceux de couturière ou d’ébéniste, qui exigent des mouvements précis et répétitifs, exercent une pression sur les articulations du pouce, contribuant au développement de la rhizarthrose.

Enfin, cette pathologie peut aussi toucher des personnes présentant une hyperlaxité articulaire ou ayant des antécédents familiaux de rhizarthrose, suggérant des prédispositions génétiques dans certains cas.

Rhizarthrose kiné : quel traitement en kinésithérapie ?

En tant que kinésithérapeutes, votre approche va au-delà du simple soulagement de la douleur. Le but est de préserver la fonction du pouce et de permettre au patient de retrouver un confort de vie en adaptant les gestes et en renforçant l’articulation. La rhizarthrose étant une pathologie dégénérative, un suivi régulier est essentiel pour adapter les techniques et prévenir la dégradation.

Voici les principales interventions de kinésithérapie pour prendre en charge la rhizarthrose. ⤵️

Mobilisations articulaires douces pour traiter la rhizarthrose kiné

Les mobilisations passives et actives de l’articulation trapézo-métacarpienne aident à maintenir la mobilité tout en réduisant les douleurs et les raideurs. Ces mobilisations sont effectuées avec des mouvements doux pour minimiser la douleur et éviter la progression de la déformation articulaire. Le but est de préserver l’amplitude des mouvements en travaillant la flexion-extension et la rotation, sans excès, pour éviter de surcharger l’articulation déjà fragilisée.

Ces séances de mobilisation, en plus de préserver la souplesse, permettent souvent de réduire les douleurs chroniques par la libération des tensions articulaires. Les mobilisations jouent aussi un rôle préventif, retardant la raideur qui s’installe souvent avec le temps dans la rhizarthrose.

Renforcement musculaire ciblé

Le renforcement musculaire autour de l’articulation est un aspect essentiel de la prise en charge de la rhizarthrose. Les muscles stabilisateurs de la main et de l’avant-bras permettent de compenser la faiblesse de l’articulation du pouce, réduisant ainsi les sollicitations directes de l’articulation trapézo-métacarpienne.

👉 Les exercices incluent :

  • Exercices de résistance : l’utilisation d’élastiques ou de balles molles pour travailler la pince pouce-index en renforçant les muscles qui soutiennent l’articulation.
  • Exercices isométriques : des contractions musculaires statiques sans mouvement articulaire qui permettent de renforcer la main sans exercer de pression excessive sur l’articulation touchée.

Existe-t-il d’autres possibilités pour traiter cette pathologie ?

Oui, plusieurs possibilités s’offrent aux patients ! Le port d’une orthèse thermomoulée est souvent recommandé dans le cadre de la rhizarthrose pour immobiliser l’articulation pendant les périodes de repos, notamment la nuit. Cette immobilisation a plusieurs avantages : elle limite la déformation progressive de l’articulation trapézo-métacarpienne, diminue les douleurs en réduisant les mouvements involontaires et offre un soutien mécanique qui allège la pression exercée sur l’articulation fragilisée. En fonction de l’intensité de la douleur et de la gêne ressentie, l’orthèse peut être portée de manière intermittente ou prolongée, selon vos recommandations de kinésithérapeute. L’orthèse thermomoulée s’avère particulièrement efficace durant les phases douloureuses aiguës ou lors d’activités à risque, protégeant ainsi le pouce contre des mouvements brusques ou excessifs susceptibles d’aggraver les symptômes.

Rhizarthrose kiné : éducation aux gestes du quotidien et ergonomie

L’éducation aux gestes et postures fait partie intégrante de la prise en charge kinésithérapie de la rhizarthrose. En tant que kinésithérapeute, vous avez pour rôle de guider patient dans l’adaptation de ses gestes pour limiter la sollicitation de l’articulation atteinte. Il est conseillé, par exemple, de restreindre les mouvements de pince trop serrés, d’utiliser les deux mains pour porter des charges afin de mieux répartir le poids, et d’adopter des techniques ergonomiques pour les tâches répétitives, comme saisir un objet de manière à éviter une surcharge du pouce. En adaptant ainsi les gestes quotidiens, le patient peut réduire significativement la pression sur l’articulation du pouce et limiter la douleur. En parallèle, le kinésithérapeute enseigne des alternatives ergonomiques pour les tâches de tous les jours, aidant le patient à maintenir son autonomie et à protéger son articulation de manière durable.

Quand envisager la chirurgie ?

Lorsque les traitements conservateurs, y compris la kinésithérapie et le port d’une orthèse, ne parviennent plus à soulager suffisamment la douleur ou que la mobilité reste trop limitée, la chirurgie peut être envisagée. Les options chirurgicales les plus courantes sont :

  • La trapézectomie, qui consiste en l’ablation de l’os trapèze pour réduire le conflit articulaire ;
  • La prothèse trapézo-métacarpienne, où une articulation artificielle est implantée pour restaurer la fonction du pouce ;
  • L’arthrodèse, qui fusionne l’articulation afin de supprimer la douleur, bien qu’elle entraîne une perte de mobilité.

Le choix de la technique chirurgicale dépend de plusieurs facteurs, notamment l’état de l’articulation, l’âge du patient et ses besoins fonctionnels.

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