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Tout savoir sur le scraping en kiné

Le scraping kiné, ou IASTM (Instrument Assisted Soft Tissue Mobilization), est une technique de mobilisation des tissus mous assistée par instrument, spécifiquement adaptée à la kinésithérapie. Originaire des pratiques traditionnelles comme le Gua Sha chinois, cette méthode a été modernisée pour s’intégrer à la kinésithérapie. Le scraping kiné est utilisé pour soulager les douleurs, améliorer la mobilité et favoriser la régénération des tissus. 🔎 Zoom sur les principes, les bénéfices et les applications pratiques de cette pratique en cabinet.

Qu’est-ce que le scraping kiné ?

Le scraping kiné consiste à utiliser un outil spécifique pour effectuer des mouvements de raclage sur la peau, dans un but thérapeutique. Cette méthode repose sur des bases physiologiques solides, en combinant l’effet mécanique des frottements à une réponse biologique naturelle.

En kinésithérapie, cette technique est particulièrement appréciée pour :

  • 👉🏻 Améliorer la circulation sanguine locale.
  • 👉🏻 Réduire les adhérences tissulaires.
  • 👉🏻 Soulager les douleurs musculaires et articulaires.
  • 👉🏻 Stimuler la réparation des tissus mous, notamment en cas de cicatrices ou de fibroses.

Des instruments comme le Graston, le Physioblade ou les outils en acier inoxydable, permettent avoir une certaine ergonomie, facilitant un traitement plus efficace des zones spécifiques ou étendues du corps.

Applications et bénéfices du scraping kiné

Une solution pour les douleurs musculo-squelettiques

Le scraping kiné est recommandé pour des pathologies liées à des restrictions de mobilité ou des tensions musculaires. Les zones souvent traitées incluent :

  • les adhérences myo-fasciales qui limitent le glissement des tissus,
  • les cicatrices post-opératoires ou traumatiques, dont la qualité peut être améliorée grâce à cette méthode,
  • les tendinopathies, les lésions ligamentaires ou encore les douleurs articulaires chroniques.

Cette technique agit en favorisant une réponse inflammatoire contrôlée, qui stimule la production de fibroblastes et la synthèse du collagène. Ces mécanismes biologiques permettent non seulement de réduire les douleurs, mais aussi d’améliorer la mobilité et de renforcer les structures tissulaires.

Des effets validés scientifiquement

Les bénéfices du scraping kiné ont été étudiés à plusieurs reprises. Par exemple, une étude menée sur des basketteurs a démontré une amélioration significative de la souplesse, de la force musculaire et des amplitudes articulaires après plusieurs séances.

Une autre recherche a montré que le scraping augmentait la température cutanée locale (jusqu’à 31,8 °C), signe d’une meilleure perfusion sanguine.

Ces résultats confirment que le scraping kiné n’agit pas seulement en surface, mais qu’il impacte également les processus biologiques sous-jacents.

Comment se déroule une séance de scraping kiné ?

La technique IASTM (Instrument-Assisted Soft Tissue Mobilization) repose sur deux actions principales :

  • 1️⃣ Dissoudre les densités anormales des tissus, comme le tissu cicatriciel.
  • 2️⃣ Relancer le processus de guérison en stimulant la circulation sanguine et en favorisant la formation de nouveaux tissus de collagène.

Les blessures les plus courantes ciblées par cette technique incluent les entorses, les foulures et les tendinites. Ces blessures, souvent dues à des traumatismes ou des mouvements répétitifs, affectent les muscles, les ligaments, tendons ou le myofascia. Traditionnellement, les chiropraticiens utilisaient leurs mains pour améliorer la circulation sanguine et réduire les restrictions des tissus mous. Cependant, cette approche ne permet pas de détecter et de traiter les restrictions profondes. L’outil Scraping, quant à lui, offre cette précision.

Pratiquer l’IASTM consiste à créer de micro-traumatismes contrôlés dans les tissus mous pour stimuler une réponse inflammatoire locale. Cela favorise la régénération des tissus. Pour limiter la friction entre l’outil et la peau, il est recommandé d’utiliser un gel ultrason.

Le protocole de traitement

  1. Préparer les tissus en les chauffant pour améliorer leur souplesse et optimiser les résultats.
  2. Réaliser les exercices d’IASTM en appliquant une intensité légère en fin de séance.
  3. Appliquer de la glace sur la zone traitée pendant environ 60 secondes pour prévenir une inflammation excessive.

💡 Il est recommandé d’encourager le patient à poursuivre des exercices d’étirement ou de renforcement musculaire à domicile pour accélérer la récupération.

Fréquence des séances

Le scraping kiné est généralement pratiqué une à deux fois par semaine, sur une durée de 4 à 5 semaines. Cette régularité permet d’obtenir des résultats durables, que ce soit pour la réduction des douleurs ou l’amélioration de la mobilité.

Quelles sont les techniques complémentaires au scraping kiné ?

Le scraping kiné est rarement utilisé de manière isolée. Son efficacité est décuplée lorsqu’il est combiné à d’autres approches thérapeutiques.

Association avec la tecarthérapie

Une des innovations majeures dans l’utilisation du scraping kiné est son association avec la tecarthérapie. 👀 Pourquoi la técarthérapie ? Eh bien parce que cette pratique permet de concentrer l’énergie thermique sur des zones spécifiques, de réduire la douleur perçue grâce à une répartition homogène de la chaleur et enfin d’accélérer la régénération tissulaire en augmentant la vascularisation.

Cette combinaison est particulièrement efficace pour traiter les adhérences et améliorer les cicatrices.

Intégration dans les programmes de rééducation

Après une séance de scraping, il est important de bien compléter le traitement de vos patients par des exercices adaptés. Ces exercices sont particulièrement efficaces pour aider à renforcer les muscles et à maintenir les gains en mobilité obtenus. Ils préviennent également la récidive des adhérences et des tensions musculaires.

Précautions et contre-indications du scraping kiné

Bien que le scraping kiné soit une technique efficace, elle doit être utilisée avec précaution pour éviter tout effet indésirable.

La pratique de l’IASTM doit être adaptée pour éviter tout risque ou complication. Certaines zones et conditions nécessitent une précaution particulière, voire une exclusion totale. Il est ainsi déconseillé d’intervenir sur les zones osseuses, les nerfs superficiels ou certaines zones sensibles. La technique est également contre-indiquée dans les cas suivants : myosite ossifiante, blessures récentes ou aiguës, tissus déjà enflammés, fractures non cicatrisées, sutures récentes, et zones présentant des tissus compromis (plaies ouvertes, infections, hématomes, tumeurs ou ostéomyélite). Par ailleurs, les personnes souffrant d’hypertension non contrôlée, de dysfonction rénale ou portant des implants actifs (pacemaker, défibrillateur interne, pompe, etc.) doivent éviter cette thérapie. Enfin, le traitement est à proscrire au niveau du col du sinus carotidien, en raison des risques de complications vasculaires.

Formation requise

Vous souhaitez intégrer la technique IASTM à vos protocoles ? Il vous suffit de suivre une formation continue kiné et obtenir une certification au Scraping. Plusieurs centres et établissements spécialisés proposent ces formations. Voici quelques

🤔 Vous hésitez encore ? De nombreuses formations sont disponibles pour maîtriser cette approche et l’adapter à vos besoins. Le scraping kiné, loin d’être une simple tendance, s’impose comme un outil de plus en plus pratiqué pour répondre aux attentes de vos patients et enrichir votre pratique professionnelle.

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