TOP 5 des sports les plus addictifs en 2024
Si la pratique régulière du sport est indéniablement bénéfique pour votre santé physique et mentale, elle peut aussi mener à des comportements de dépendance. Aujourd’hui, la team Kiné par nature vous présente le top 5 des sports les plus addictifs en 2024 !
Les 5 sports les plus addictifs en 2024
- Le crossFit
- Le triathlon
- L’escalade
- Le basketball
- Le parachute
Les disciplines dites addictives
- Les disciplines d’endurance : courses de longue distance, marathon, course cycliste, nage et triathlon.
- Les disciplines de force : musculation, bodybuilding et crossfit.
- Les disciplines mixtes incluant les sports d’équipe : football, basketball et volleyball.
Les sports les plus addictifs sont les disciplines dites d’endurance, telles que le trail, le marathon, le triathlon ou encore l’ultra-trail. Ces sports ont tous un point commun : la nécessité d’heures d’entraînement importantes. En effet, il est difficile d’être un bon marathonien en courant deux heures par semaine.
Au lieu de dépendance, on peut donc parler ici de conduite obsessionnelle. L’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime à 4 % le pourcentage de sportifs qui entretiennent un rapport d’ordre compulsif avec l’exercice physique. Détail important, ce serait essentiellement le fait d’athlètes de haut niveau et d’adeptes de disciplines extrêmes.
Une addiction que l’on pourrait qualifier de « positive »
Un élément capital de la dépendance au sport est la notion de tolérance, c’est-à-dire qu’il y a un phénomène d’accoutumance. Certains répliqueront que c’est le propre de l’entraînement que d’améliorer les capacités physiques de l’individu. Un autre trait caractéristique est l’apparition d’un syndrome de sevrage en cas de privation d’exercice. Enfin, on a observé des signes de culpabilité les jours « d’abstinence ».
On estime que plus de 70 % des marathoniens se sentent coupables lorsqu’ils ratent un entraînement. Ce sentiment ne se retrouve que chez 43 % des adeptes de petites courses. Les recherches tendent à démontrer une corrélation positive entre le kilométrage et les manifestations de dépendance. Le terme « addiction positive » a été utilisé pour la première fois par le psychiatre américain William Glasser en 1976. Il désigne une dépendance ayant des conséquences bénéfiques, comme la course à pied, par opposition aux addictions négatives comme la toxicomanie ou l’alcoolisme.
Les autres catégories de sport les plus addictives sont les jeux de balle, comme le football, le tennis, le volley, ou encore le basket (10, 2% de risque de prévalence), puis celles pratiquées en centre de fitness (8, 2%). Ici, la moyenne des addicts est plus diluée. Ces disciplines mixtes ne sont pas des sports qu’un amateur va pouvoir pratiquer 6 heures par jour, comme parfois le running. Ils se jouent, quatre ou plus, il faut un terrain. Ce sont des sports qui nécessitent certaines conditions d’accessibilité et qui ne peuvent pas se jouer seul donc le caractère addictif est moins présent.
Les sports extrêmes, au top des sports addictifs
Les sports extrêmes ne sont plus réservés aux « maniaques de l’adrénaline » ou aux athlètes accros à mettre leur vie en danger. Ils sont devenus des pratiques très populaires dans la société, qui ont même dépassé le nombre de pratiquants de sports traditionnels. Le facteur risque les accompagne toujours, mais avec l’évolution et la massification de la pratique de ces sports, d’innombrables mesures de sécurité ont été mises en place qui favorisent un réel danger un peu plus relatif que celui connu il y a quelques années.
Aujourd’hui, les personnes qui pratiquent des sports extrêmes ne sont pas considérées comme irresponsables, bien au contraire. Le nouvel athlète de l’extrême est une personne qui cherche à se connecter avec la nature à son plus haut niveau, qui est pleinement consciente de lui-même, connaît ses limites et ses besoins, et aime le sport qu’il pratique, il ne le fait pas uniquement et exclusivement pour l’adrénaline qui engendre son corps.
Les sports à risque sont, en effet, très addictifs, et il existe des lois scientifiques qui le démontrent et le corroborent.
Adrénaline : lors du parachutisme, du base jump, du kayac en cascade ou encore du free flying, nos voies respiratoires se dilatent et davantage de sang oxygéné circulent dans nos artères. Une hormone appelée adrénaline est sécrétée nous indique que nous devons fuir le danger. Cela nous aide à bouger plus vite, à nous sentir plus forts et à mieux tolérer la douleur.
Endorphine : les sports extrêmes libèrent aussi une bonne dose d’endorphine, communément appelée l’hormone du bonheur. C’est le bien-être que vous ressentez après avoir libéré l’adrénaline. Lorsque nous libérons des endorphines, nous nous retrouvons dans une atmosphère de détente et de bonheur, il n’y a ni tension ni stress.
Bien qu’il y ait un pourcentage élevé d’adhésion à ces pratiques, notre cerveau s’habitue à cette sensation et commence à la normaliser, c’est pourquoi la plupart des athlètes varient le sport qu’ils pratiquent et recherchent constamment de nouveaux défis.
Si la pratique sportive est en principe bonne pour la santé, être accro au sport au point de ne plus pouvoir s’en passer peut dans certains cas s’avérer néfaste. Cette addiction porte un nom : la bigorexie. Le point sur un comportement addictif reconnu par l’OMS. Nous venons d’analyser qu’un exercice intensif peut faire naitre chez l’individu un besoin de dépassement de soi et une perpétuelle recherche d’accomplissement psychique ou physiologique. Ainsi, l’impact positif immédiat est susceptible d’avoir des conséquences sur le comportement et donc sur la santé. La dépendance à l’exercice physique, de plus en plus investiguée, présente des risques souvent méconnus de la population concernée, mal informée de ces dangers.
Toutes les activités ont en commun la quantité de sport réalisée quotidiennement. En clair, plus l’intensité d’exposition est élevée, en d’autres termes plus on en fait, plus on risque d’être dépendant. C’est exactement comme pour la consommation d’alcool. » Sans compter la sensation de bien-être immédiatement ressentie après l’effort – grâce aux endorphines – et le besoin de se dépasser et de se défouler qu’engendre la pratique sportive.
De l’addiction positive à la bigorexie
Le mot bigorexie est construit par analogie au mot anorexie (perte d’appétit), on l’appelle aussi l’anorexie inversée avec le préfixe « big », à comprendre comme le big anglais. Cela implique autant l’impact psychologique de la maladie que l’impact sur la nutrition.
La bigorexie renvoie à l’anorexie inversée, également appelée dysmorphie musculaire. Le sport-addict ne se trouve jamais assez musclé, assez sculpté ou encore se trouve trop gras.
C’est la volonté esthétique et de performance qui priment bien souvent au détriment de la santé.
La résolution de la bigorexie est souvent longue, difficile, voire impossible. L’objectif des traitements étant que le patient comprenne et surtout prenne conscience de son problème, afin de décider du chemin pour s’en sortir, cela passe souvent par un travail sur l’estime de soi, les valeurs propres de chacun et surtout sur la mise en place concrète d’un plan de sortie, de reconversion.
La planification de l’entraînement peut être une solution, planification qui devra être strictement suivie et dont le patient bénéficiera de gratification tout au long de sa progression dans le suivi de ses entraînements. Cette planification doit faire place belle à des valeurs qui ont été délaissées, travail, la fête, la famille, repos, relaxation, soin, etc.
Une prise en charge psychologique est à envisager, celle-ci devant conduire à des prises de décision ayant des actions concrètes.