Premiers pas en kiné libéral : Rencontre avec Stella - Milo
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Débuts en kiné libéral : entretien avec Stella, kiné depuis 2023

Stella, 28 ans, a été officiellement diplômée en tant que masseur-kinésithérapeute en juin 2023 dernier ! Depuis, elle s’est installée en libéral pour exercer son activité dans deux cabinets distincts. 👀 Dans cet article, elle nous raconte tout son parcours d’installation, ses premiers pas en tant que kiné et nous partage ses conseils pour devenir kiné et s’installer en libéral 😊 Let’s go 🚀

Témoignage : Mes premiers pas en tant que kiné libéral

Pourquoi as-tu choisi d’être kiné ?

J’ai su que je voulais être kiné dès mon plus jeune âge ! Quand j’étais toute petite, j’ai toujours été passionnée par tout ce qui était manuel. Je faisais une activité physique et instrumentale, donc j’étais déjà attirée par ça ! Et par la suite, j’ai été touchée par le côté relationnel du métier.

Le salaire a aussi joué car c’est un métier où on gagne relativement bien sa vie. Sans oublier l’avantage d’être libre dans son métier : avoir des gens au-dessus de soi ça peut vite être très pesant. En tant que kiné, j’ai beaucoup de liberté. Je peux organiser mon emploi du temps et mes journées comme je le souhaite en fonction de mes rendez-vous kiné. Et c’est très appréciable au quotidien pour l’équilibre vie pro / vie perso ! 😊

Racontes-nous ton parcours pour devenir kiné ?

Alors moi je n’ai pas suivi les voix classiques, j’ai fait quelques détours ! À la base, j’ai tenté médecine car j’avais dans l’optique d’être kiné après mon bac S mais disons que ce n’était pas une histoire d’amour. Ça ne convenait pas avec ma manière de travailler. Donc je me suis réorientée vers un autre métier assez similaire : l’activité physique adapté. Pour cela, j’ai fait une licence APA-S à l’IFEPSA (STAPS : fac de sport).

Ensuite, comme j’avais toujours en tête l’intention de devenir kiné, je me suis renseignée sur d’autres moyens d‘être prise en école de kiné. Je savais qu’il y avait des voix passerelles, c’est-à-dire des candidatures libres pour les personnes qui souhaitent se réorienter. En passerelle, la sélection se fait par dossier et par entretien, mais il n’y a que très peu de place : seulement 5 places au maximum par école. J’ai déposé 3 années consécutives une demande et la troisième était la bonne, lors de ma dernière année de STAPS !

Donc après 5 années de STAPS, je me suis lancée dans 4 années en école de kiné 💪

Pourquoi as-tu choisi d’exercer en libéral ? 

Pour de nombreuses raisons ! D’abord pour l’autonomie que ça apporte : on est libre de choisir ses heures de travail, ses journées, comment les organiser… Je ne me voyais pas du tout travailler en structure parce que le métier et la patientèle sont différents et on est dépendant de tous les autres professionnels de santé. Pour avoir fait des stages en structure, ce n’est pas du tout évident ! Alors qu’en libéral, on peut généralement avoir la patientèle que l’on souhaite. Ça ouvre donc un champ des possibles beaucoup plus intéressant !

Comment as-tu trouvé ton premier cabinet kiné où exercer ton métier en libéral ?

Je suis actuellement dans deux cabinets différents !

Il y a un cabinet où j’ai fait mon dernier stage. J’ai remplacé une kiné qui était collaboratrice et qui déménageait dans le sud. C’était parfait car ça tombait sur les dates où j’étais disponible et diplômée ! Et avoir déjà fait trois mois dans un cabinet en amont, forcément ça prépare ! On avait déjà le même fonctionnement donc c’était intéressant de commencer avec quelqu’un que je connaissais et avec qui ça fonctionnait déjà au niveau travail.

Et puis pour trouver le deuxième cabinet, j’ai déposé une annonce sur le groupe Facebook Les kinés Loire-Atlantique. En une journée, j’ai eu au moins 35 réponses de cabinets qui recherchaient du monde ! J’ai donc eu la possibilité de visiter plusieurs cabinets pour faire mon choix en prenant le temps de discuter avec les kinés en place. Puis, en fonction de mes jours de disponibles et en fonction de la taille des salles de soin (parce que je savais que je voulais travailler en manuel mais aussi en rééducation donc j’avais besoin de place dans ma salle), j’ai rapidement trouvé le cabinet qui me correspondait. Je voulais un endroit où je me sente bien pour travailler et un cabinet proche de mon lieu de vie, tout était réuni !

Ou exerces-tu ? Et sous quel(s) statut(s) ?

Je suis collaboratrice dans mon premier cabinet qui se situe à Treillières. La titulaire est dans une SCI avec deux autres collègues : une psychologue et une psychomotricienne. Donc elles ont une SCI à trois, et moi je suis collaboatrice avec la kiné titulaire.

Et dans le deuxième cabinet qui se situe à Saint-Sébastien, je suis en assistanat. Je n’ai pas réussi à négocier un autre statut !

Pour ce qui est du statut juridique, je suis en entreprise individuelle ! 😊

Comment se sont passées tes premières semaines en tant que kiné officiellement diplômé d’état ?

Alors, les premiers jours j’étais forcément un peu stressée de me lancer officiellement dans la vie active en tant que kiné… Et aussi stressée d’être en totale autonomie au cabinet ! En plus, j’étais rarement à l’heure sur mon planning, c’était compliqué de m’organiser niveau timing.. Mais au final, après plusieurs jours, j’ai essayé de me caler un peu mieux sur mes horaires et ça a bien fonctionné !

La difficulté c’était surtout par rapport à l’organisation avec mes collègues… Dans le cabinet de Treillières, je n’ai eu aucun problème car la titulaire m’a beaucoup aidée sur tout ce qui concerne l’administratif, et c’est une partie compliquée à gérer quand on débute ! Donc avec de bons collègues, c’est plus facile d’appréhender la partie gestion de cabinet.

Par contre, dans le deuxième cabinet, la gestion de cabinet a été un peu plus compliquée. Je suis arrivée en période de vacances, donc j’ai pris les remplacements d’été pour dépanner les collègues ! Du coup je me suis retrouvée seule dans le cabinet, pour démarrer pas évident…

Donc finalement le plus difficile ça n’a pas été la gestion des patients parce que je préparais mes séances à l’avance dans un premier temps pour me rassurer. Le plus dur selon moi, et encore un peu aujourd’hui, c’est la gestion de cabinet !

Quelles sont selon toi les qualités requises pour exercer ton métier ?

D‘après moi, l’une des qualités requises pour exercer le métier de kiné est d’être à l’écoute de ses patients ! Je pense que sans ça, on ne peut pas être un bon professionnel de santé. On passe quand même beaucoup de temps avec eux, donc si on ne les écoute pas et qu’on est totalement ailleurs, ça ne fonctionne pas !

Il faut être bien organisé ! Que ce soit sur l’organisation des emplois du temps, la distribution des salles avec les collègues, la gestion du cabinet en général… Cela demande beaucoup d’organisation, et on ne l’apprend pas forcément à l’IFMK ! Donc si on n’a pas ses qualités dès le début et qu’on se lance directement en libéral en tant que collaborateur ou titulaire, ça risque d’être très compliqué !

Ensuite, il faut être curieux, avoir l’envie de se former, ne pas rester sur ses acquis ! On est sur un métier qui évolue vite, avec de nouvelles études qui sortent chaque année sur la kinésithérapie. Donc je pense que c’est important de mettre à jour ses connaissances régulièrement !

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants ?

Déjà de choisir le métier de kiné par passion, et ce même si on se réoriente après une année de médecine, Il ne faut pas hésiter à se réorienter si on sent que l’on n’est pas apte à faire ce métier. Et si on est vraiment passionné, ne rien lâcher ! Il faut tenir bon, parce que après c’est que du bonheur ! 😊

Aussi, ne pas se laisser avoir par l’appât du gain ! Il ne faut pas perdre de vue que le métier de kiné, c’est avant tout un métier de santé… Donc si on n’est pas à l’écoute de nos patients et si on ne leur prodigue pas les bons soins, ça ne sert à rien de faire ce métier ! Il y a d’autres métiers qui rapportent, donc dans ces cas là il faut changer de branche 😉

Et enfin ne pas oublier que quand on se lance en tant que kiné libéral, il y a certes la gestion des patients, mais il y a également toute la gestion de cabinet (à part si on est remplaçante) ! C’est une partie très prenante dans son métier et dans ses heures !

Un grand merci à Stella pour son témoignage 💜 Nous lui souhaitons un bel avenir en tant que masseur-kinésithérapeute !

Vous êtes masseur-kinésithérapeute et vous souhaitez témoigner vous-aussi ? Vous avez un parcours atypique ? Ou des conseils à donner ? N’hésitez pas à nous laisser un petit commentaire en ce sens juste en dessous ! 🤗

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